La méditation de pleine conscience est une invitation à simplement être, être avec ce qui émerge dans l’instant présent, sans chercher à changer quoi que ce soit, sans chercher à obtenir quelque chose et ainsi découvrir ce que cela induit dans notre vie quotidienne lorsque nous sommes avec l'expérience telle qu'elle est.
Une pratique pour explorer comment c’est d’être avec ce qui, tel que c’est, avec qui nous sommes, tels que nous sommes dans l’instant présent.
Pour mieux comprendre ce qu’est la méditation de pleine conscience, il peut être intéressant de nommer ce que ce n’est pas. Certaines idées reçues ont encore cours, prenons quelques instants pour en parler :
- Bien que la méditation de pleine conscience puisse mener à un état de relaxation, ce n’est pas de la relaxation. En effet, lors de pratiques méditatives, il n’est pas recherché un état particulier, mais simplement être avec qui émerge instant après instant. Ce qui émerge peut-être de la relaxation, de l’impatience, de la stabilité ou toute autre chose
- La méditation n’a rien d’extraordinaire, de compliquer : la pratique est simple, tout à fait ordinaire. C’est une approche universelle, accessible à toutes et tous. Simple mais il est vrai pas facile
- Il ne s’agit pas de systématiquement s’isoler, de pratiquer dans un endroit inspirant, même si cela est soutenant : la méditation est être avec ce qui est, quoi que ce soit, où que ce soit. La pleine conscience englobe tout: le plus agréable comme le moins agréable.
La pratique, avec ces différentes formes (pratique assise, debout, allongée, en mouvement, pratique formelle et pratique informelle) invite à déployer notre présence, instant après instant, où que nous soyons
- La pratique formelle n’est pas quelque chose d’égoïste : prendre un temps, pour développer notre présence à l’instant, notre capacité à accueillir ce qui émerge permet d’entrer en amitié avec nous-même et alors nous permet d’entrer réellement en amitié avec les autres.
Pouvons-nous réellement aimer les autres sans nous aimer nous-même ? pouvons-nous réellement accepter les autres tels qu’ils sont sans nous accepter tels que nous sommes ? C’est pourquoi c’est loin d’être égoïste, bien au contraire
- La méditation de pleine conscience peut-être vue uniquement comme une pratique assise, en tailleur, en lotus. Cette forme est certes une pratique fondamentale de la méditation de pleine conscience mais peut-être faite dans diverses postures.
Ainsi, nous pouvons pratiquer assis en tailleur, assis sur une chaise, allongé, debout et ainsi s’adapter aux capacités du corps. L’essentiel est l'intention que nous mettons dans la pratique est de trouver une posture confortable soutenant notre présence instant après instant.
Il n’y a pas une "bonne" posture mais la posture juste, digne pour notre corps au moment où nous allons pratiquer et permettant de soutenir notre présence instant après instant.
- La méditation ne se pratique pas uniquement de manière statique : cela peut être en mouvement. Différentes pratiques sont proposées : de manière statique, en mouvement debout, en mouvement allongé, sur une chaise, en marchant, etc. En effet, nous ne passons pas notre vie assis. Cela permet d’explorer la pratique dans les différentes positions que nous prenons dans la vie quotidienne
- La méditation ne se pratique pas uniquement de manière formelle. La méditation de pleine conscience s’explore aussi dans notre vie quotidienne lors de nos différentes activités. Par exemple, prendre un repas en pleine conscience : ressentir les sensations, les goûts, les textures en conscience, à chaque bouchée.
Et ainsi, par les différentes formes de pratiques, que ce soit formelle et informelle, dans différentes postures, petit à petit la présence en conscience dans notre vie quotidienne se déploie.
Il existe différents types de méditation.
Concernant la pratique de la méditation de pleine conscience, il n’y a pas d’objet d’attention particulier. L’invitation est de porter attention à ce qui émerge, instant après instant, dans une attitude non jugeante.
De manière non jugeante, ne signifie pas ne pas juger. Nous sommes des êtres humains. L’invitation est, lorsque nous prenons conscience que nous sommes en train de juger, le reconnaître et ne pas y ajouter de jugement. Simplement laisser être cet état d’esprit à ce moment-là et découvrir ce que cela induit pour nous.
La présence à ce qui émerge n’étant pas forcément facile, l’attention peut être diriger vers les sensations de la respiration, en la laissant être telle qu’elle est, comme elle en a l’habitude, sans chercher à la modifier : la respiration est toujours présente, changeante, toujours disponible, où que nous soyons, elle fait partie de nous.
Ainsi, la méditation de pleine conscience, de manière formelle, offre une opportunité de développer notre capacité d’attention, de présence à l’instant présent, le seul instant disponible dans le moment présent.
Comme indiquée précédemment, la pratique se fait également en mouvement : des mouvements en conscience. Il ne s’agit pas de réaliser les mouvements « parfaitement ». Simplement être à l’écoute du corps, tout en étant en mouvement, en respectant notre corps et en honorant nos possibles. Explorer nos limites sans les dépasser et ainsi adapter les mouvements si nécessaires, voir nous imaginer faire le mouvement si ce dernier n’est pas possible pour nous.
Dans cette pratique où être dans le corps nous permet de nous familiariser avec celui-ci auquel nous ne prêtons pas forcément toujours attention. Et ainsi développer le lien corps-esprit.
L’attention au corps est au cœur de la pratique. Et l’attention au corps offre une nouvelle façon d’être en relation avec nous-même, dans le moment présent.
Il y aurait encore beaucoup de choses à partager ici.
Je prends le parti ici de vous partager ce qui me parait essentiel.
Je vous souhaite une pratique nourrissante, enrichissante.
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